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Rapport sur l’EYETS : l’année 2017 s’annonce bien remplie

Dans le cadre des activités de l’EYETS, la source d’ions du Linac 3 a été convertie en une source d’ions xénon

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EYETS Report: 2017, a busy year ahead for the accelerators

Instantané d’un écran de contrôle du Linac2, avec la source envoyant des impulsions chaque 1,2 seconde. Les autres barres du graphe devraient également s’allumer dans la semaine à venir, car le faisceau sera bientôt accéléré jusqu’à l’extrémité du Linac2.

L’arrêt technique hivernal prolongé (EYETS) 2016-2017 touche bientôt à sa fin. Les aimants du LHC sont maintenant en cours de refroidissement, et les tests de mise sous tension pourront ensuite avoir lieu.

Le LHC sera remis à disposition des opérateurs le 14 avril, et les premiers paquets de protons seront à nouveau injectés dans la machine début mai. Une montée en intensité des faisceaux suivra, ce qui devrait ramener le LHC, d’ici mi-juin, au niveau de performance atteint à la fin de l’exploitation avec protons de l’année passée. L’exploitation 2017 du LHC pour la physique, avec des protons, se terminera ensuite à la mi-décembre.

Il n’est pas prévu de faire fonctionner le LHC avec des ions en 2017. Par contre, des ions xénon seront accélérés cette année, pour la première fois, par le Linac3 puis par le LEIR, le PS et le SPS, pour être utilisés dans les expériences de la zone Nord, pendant une exploitation avec des ions qui durera huit semaines, en novembre et décembre. Pour permettre cette exploitation, les sources d’ions du Linac3 ont été converties en une source d’ions xénon, dont la mise en service a commencé la première semaine de mars.

L’arrêt technique prolongé de cette année a permis de réaliser une « opération à cœur ouvert » sur le détecteur CMS, pour remplacer son trajectographe à pixels (voir l’article sur le détecteur à pixels de CMS), et aussi une énorme quantité d’autres travaux sur l’ensemble de la chaîne d’accélérateurs.

En ce qui concerne le LHC, les activités de maintenance et les réparations habituelles ont été réalisées en parallèle au remplacement d’un dipôle supraconducteur du secteur 1-2, qui s’est déroulé comme prévu.

D’importants travaux ont été réalisés également du côté des injecteurs : une vaste campagne de décâblage dans le Booster du PS et dans le Supersynchrotron à protons (SPS) a ouvert la voie à l’installation de nouveaux équipements destinés au projet d’amélioration des injecteurs du LHC (LIU). Le projet se déroulera par étapes, dans les prochaines années, et il s’achèvera pendant le deuxième long arrêt (LS2).

Un nouveau dispositif d’arrêt de faisceau interne a été installé dans le SPS pendant la deuxième semaine de mars, pour remédier à un problème survenu en avril de l’année passée : pendant la préparation du faisceau du LHC dans le SPS, une fuite de vide s’était déclarée dans le dispositif d’arrêt de faisceau interne du SPS, ce qui a limité le nombre de paquets passant du SPS dans le LHC à 96 par extraction, pour l’ensemble de l’exploitation de 2016. Des efforts héroïques ont alors été entrepris afin de concevoir et fabriquer un nouveau dispositif d’arrêt de faisceau interne, qui a finalement été installé mardi 8 mars ; il permettra au SPS d’atteindre à nouveau sa pleine performance pour l’exploitation 2017.

La source de protons du Linac2 a recommencé à fonctionner fin février. Vendredi 10 mars, le Linac2 a été fermé en prévision de la mise en service du matériel, qui sera suivie par la mise en service avec faisceau. Il s’agit là des premières étapes en vue du redémarrage de l’ensemble de la chaîne d’injection de protons du LHC, pour une nouvelle année qui s’annonce bien remplie (et qui, nous l’espérons, sera couronnée de succès).